Étude NetPub 2006 – Intérêt de la publicité en ligne

Un récent billet sur Orenoque fait référence à l’enquête NetPub 2006 réalisée dernièrement par le CEFRIO.

Je n’ai pas encore eu le temps de consulter entièrement cette étude mais les détails communiqués dans le synopsis de l’étude m’étonnent peu. Résumé:

  • 93% des adultes québécois accordent peu d’attention à la pub Internet
  • 7% des adultes québécois disent cliquer sur la publicité Internet
  • 80% la trouve envahissante
  • Ils détestent les pop-up et les DHTML qui flottent partout

Bref, du déjà vu. Ce qui m’étonne et me dérange profondément c’est de lire le commentaire d’Orenoque au détriment des grandes agences de publicité. Elles seraient déconnectées de la réalité et ignoreraient le phénomène des moteurs de recherche qui s’accapareraient de 46% des clics des internautes québécois (erroné à mon avis).  Elles ont leurs défauts, comme les plus petites boîtes, mais je ne suis pas prêt à dire qu’elles ignorent leur marché.

3 choses à commenter:

  1. L’étude mentionne que 25% des adultes québécois disent cliquer sur des publicités dans les moteurs de recherche et que 21% cliquent sur des liens textes publicitaires sur les sites. À moins qu’il me manque un détail important, c’est 2 choses complètements différentes, aucune addition à faire. J’interprète la publicité textuelle comme des liens textes publicitaires, des advertorials. Il faudrait revoir la question exacte dans le sondage.
  2. Les grandes agences de publicité contribuent plus qu’activement à l’essor de la publicité en ligne, dont les moteurs de recherche. Selon les résultats de IAB Canada pour 2005, les investissements par moteur de recherche représentaient 35% des investissements totaux, soit 197/562$ MM.  Je ne crois pas que ces chiffres seraient aussi élevés sans les efforts de mes confrères de grandes  agences, tel que Cossette avec ses clients GM et Bell Canada, Marketel avec Air Canada et Maybelline, Carat, Bos, etc.

  3. Il n’est pas plus rentable pour les agences de publicité (grosses ou petites)  de mettre de l’avant et de faire la promotion d’un modèle de campagne au CPM (coût par mille) basé sur l’affichage de bannières.  Ce qui est rentable est la satisfaction du client par l’atteinte de ses objectifs, quelque soit la méthode utilisée. Une bonne agence est «media neutral» et «mean neutral». Et il faut faire la différence entre un «push» et un «pull». Les moteurs de recherche sont de bonnes pages jaunes qui permettent de trouver l’information recherchée et un annonceur se doit d’être présent à tous les niveaux du cycle d’achat du consommateur. Par contre, la publicité par bandeau, les 30 secondes télé, les pubs journaux, magazines, etc., se doivent aussi d’exister pour promouvoir les nouveaux produits, changer l’image de marque,  le positionnement, etc. Un moteur de recherche est inutile dans ces derniers objectifs.